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Un petit coin de terre et son dit bruissant

13 novembre 2012

MA VERONIQUE

 

Véronique1

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9 novembre 2012

LE DIT DES JOURNAUX

Ce que les journaux en disent :

le building (...) doit disparaître du paysage et il sera démoli; les locataires devront avoir quitté les lieux pour le 1er décembre.

Le ministre précise que «les frais de déménagement seront pris en charge par la société. Par contre, les dépenses liées à l’acquisition de systèmes de chauffage et au déplacement du domicile ne seront pas remboursées».

http://www.lavenir.net/



Où seront relogées les familles ?

La société de logements sociaux tiendra-t-elle compte des liens tissés dans le quartier ? C'est un autre aspect soulevé par la question parlementaire, auquel le ministre (…) ne répond pas vraiment.

http://www.rtbf.be/info/regions/


Il y a quatre mois, une alerte en pleine nuit a nécessité une évacuation complète. Ce fut l’étincelle de trop pour les autorités communales. Pour éviter le pire, elles ont décidé d’abattre l’immeuble (…).

Eparpillés aux quatre coins (…)

La société de logement prend en charge les locataires les plus défavorisés. Ils seront éparpillés aux quatre coins de la métropole. Mais La (Société) ne pourra pas reloger tout le monde. « Il y a des locataires qui ont trouvé un logement dans le privé (…). « Il y a des locataires qui retournent vivre dans la famille et la grande majorité,  nonante pourcent, se verront proposer un logement social ou un logement moyen, en fonction de leurs revenus ». A raison d’une dizaine de déménagements par semaine,  (l’immeuble) devra être vide pour le premier décembre.

http://www.rtl.be/info/votreregion/hainaut/

7 novembre 2012

L'ORAGE

Un petit sonnet sur l’un des incendies multiples qui m’éveillèrent la nuit.


incendie




L’Orage.

Ce n’était pas la nuit, c’était un jour de guerre,
La noire déchirée en rouge flamboyant,
Des bleus en folie, brames au pleur bruyant,
Quel étrange orage dévore ainsi ma terre ?

Dans l’entrouvert des murs, une pâle lumière,
Des visages d’ombres, un regard louvoyant
Qui se perd, cherche en vain l’amont de l’effrayant,
Là-bas, dans la tourmente, il vente la misère.

La tour en granit blanc s’éventre sous la peur,
Et le feu s’enrageant débride le malheur,
Cent familles fuyant hors ce flanc qui s’évide

Se lamentent les gens, à la pointe du jour :
Cet affreux dénuement, notre chemin aride,
Qui en fait son souci, Oh ! ville sans amour.

7  Août 2012

5 novembre 2012

L'IMMEUBLE

L'immeuble


La décision est tombée !  Cet immeuble que vous voyez sur la gauche, va être détruit.  Rasé.  Effacé. Comme s’il n’avait jamais existé.  De lui, il ne restera qu’un grand vide.  Et deux cents familles à reloger…


Lorsque la nouvelle circula dans le quartier, les habitants s’en émurent.  Comment ces familles expulsées trouveraient-elles un autre logement ?  Elles ne disposent que de faibles revenus, voire une aide sociale mensuelle.  Et les loyers dans le privé sont élevés.  Inabordables.  Quant aux logements sociaux existants, où trouver de la place ?  Ils doivent être partis pour le 1er décembre.  A l’orée de l’hiver !…

Les médias se saisissent de l’affaire.  Les familles sont interviewées.  Des visages dignes, des larmes dans les yeux.  L’angoisse est palpable.

Le gérant de l’immeuble explique.  Le bâtiment est vétuste.  A la limite de l’insalubrité.  Effectuer les réparations nécessaires coûte trop cher.  Les actes de vandalisme fréquents – incendies dans les garages, graffitis, mobilier jeté par les balcons,… - n’arrangent rien.  D’où la décision du conseil d’administration de tout raser.

Mais les gens ?

Le gérant précise qu’il met une assistante sociale à la disposition des familles pour les aider à retrouver un logement.  Les sociétés de logements sociaux de la ville et ses environs réservent certains de leurs logements pour les accueillir suivant leurs disponibilités.

A nos yeux, ce projet de relogement avait peu de chances d’aboutir.  Une seule assistante sociale pour deux cents familles démunies à reloger, des logements sociaux pleins à craquer…  Le projet paraissait irréaliste.

C’est à ce moment-là que je regrettai de ne pas être riche.  J’aurais pu offrir un logement à loyer modéré.  Face à ce drame, qu’est-ce que je pouvais faire pour aider ?  Cette question me taraudait tandis que je levais les yeux vers les fenêtres de l’immeuble.

Autour de la supérette du coin, des petits groupes se forment sur les trottoirs.  C’est là que l’on discute.  Les problèmes, les joies, les rancoeurs, les règlements de compte…  Tout y passe.  Et quelques fois, la rue en est toute agitée.  Certains habitants du quartier s’en irritent et songent avec soulagement au proche départ.

En ce début de novembre, les camions de déménagement apparaissent peu à peu.  Les rails qui relient le camion à l’étage - l’immeuble compte treize étages, si je compte bien -  se tendent comme les cordes d’un violon et un chant aigu s’élève.  L’oreille des habitants du quartier, et celle des chats qui assistent à l’événement, écoute attentivement cette mélodie urbaine.  Tiens ! Encore un départ.  Quelqu’un a trouvé un nouveau logement.  Peu à peu, les fenêtres se dévoilent.

Le projet de relogement n’est peut-être pas irréaliste finalement.  La confiance en nos édiles revient progressivement.

2 novembre 2012

GRISAILLE

 

Véronique1




Grisaille la peau

trempée,
et le corps las,
si las
qu’il perd son allant.
Et la véronique délaissée
attend,
juste un pas,
si important,
l’accueil d’un pot.

Qu’il est lourd le sac d’engrais,
si difficile l’escalier de grès,
qu’il faut descendre cahin-caha,
quand la main glisse
sur une voilée de pluie,
alors que la nuit,
déjà,
contre le ciel se presse.

D’heure les horloges ont changé,
et mon corps s’est égaré
dans les sentes du Temps.

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2 novembre 2012

MA VILLE

Ma ville.  Une ville d’ombre et de lumière…  On dit d’elle : « C’est une ville pauvre habitée par des gens pauvres. »  Cela dépend du regard que l’on pose sur elle.  Sous les décombres d’une ville en souffrance, on trouve une vive intelligence, un essor économique en devenir.  On y trouve l’espoir.  Il couve sous des braises bien vivantes.  Il suffit d’un rien pour l’embraser….
 

Ma ville1

2 novembre 2012

DEMAIN, DES L'AUBE...

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations»

 

1 novembre 2012

1er NOVEMBRE

Quelques jours auparavant, ma mère et moi, nous sommes allées chez le pépiniériste.  Une envie d’élaborer des jardinières d’hiver.  Installer une nature souriante sur nos balcons et nos terrasses avant la froidure de l’hiver.  Il y avait de la gaieté dans nos cœurs.  La joie d’être ensemble.  Le plaisir de découvrir de nouvelles espèces végétales.  En parcourant les allées, nous sommes tombées sur un champ de fleurs mortuaires.  Il y en avait de toutes les couleurs.  Les potées se dressaient à perte de vue en petits dômes chatoyants.  Une sensation de vastitude à vous couper le souffle.  Nos yeux s’en régalaient.  Et nos cœurs se sont souvenus de nos défunts.

fleurs de toussaint




-« Si nous achetions quelques potées ? »
La question à peine posée, nous partîmes chacune de notre côté, guidées par nos préférences.  J’ai aimé le parme.  Ma mère hésitait entre le jaune et le parme.  Elle choisit le parme et des fleurs aux couleurs de feu.

-« Si nous allions au cimetière maintenant ? »
Nous sommes parties au cimetière où mon frère est enterré.  Ma mère y est entrée.  Je suis restée dans la voiture.  

« C’est loin. » m’a dit ma mère. 

J’étais partagée entre l’envie de me rendre sur la tombe de mon frère malgré une mobilité amoindrie et me reposer entre les tribulations passées et celles à venir.  En amont, il y avait l’attitude maternelle qui m’a toujours éloignée des cimetières et des morts pour je ne sais quelle obscure raison.  Elle dressait un mur autour de moi comme si un danger me guettait.  Elle instaurait ainsi, un interdit que j’hésitais à outrepasser.

La tombe de mon frère était déjà bien fleurie.  Ma mère s’en réjouit : son fils n’était pas oublié.  Cela mettait un peu de baume sur son cœur à jamais meurtri.

Le lendemain, nous nous sommes rendues dans un autre cimetière pour y déposer des fleurs sur la tombe du père de mon beau-père – à sa demande car il est trop âgé pour s’y rendre lui-même.  La pierre tombale était nue et nos fleurs étaient les premières.  Ma mère regrettait que la pierre ne fût pas nettoyée.

Nous ne sommes pas allées sur la tombe de mon père.  Je ne connais pas le lieu où il est enterré.  C’est le hasard qui m’a informée de son décès.  Un jour peut-être, j’irai jusqu’à sa tombe.  Quand j’aurai assez de courage pour braver tous les interdits et honorer celui dont il ne faut pas parler.

 

bougie





 
Alors, aujourd’hui, j’allume une bougie. 

En mémoire de mes défunts connus :
- mon oncle Jean, frère de ma mère,
- mon frère,
(Quant à mon père, je réglerai nos comptes plus tard…)
- le professeur Ilya Prigogine, avec qui je me sens en lien et que j’ai rencontré jadis avec beaucoup de plaisir.

En mémoire des personnes qui meurent ici et là sur la terre :
- les victimes de l’Ouragan Sandy,
- les victimes des intempéries en Indonésie,
- les victimes des conflits armés (en Irak et nord Mali…),
- les victimes de la misère,…

 

Cimetière


 Car la Mort, cette nécessité incontournable, apporte tout à la fois repos et grande douleur.

1 novembre 2012

LE JARDIN

Un jardin qui s’efforce de s’épanouir en bruissements et couleurs,  une sauvage rousseur – Tiens ! Un chat à l'affût - , le regard de Judith derrière la fenêtre…

 

Jardin

31 octobre 2012

LA DAME DE COEUR

Dame de coeur
Une Dame de coeur appelée Judith

« Qu’on lui coupe la tête ! » s’écrie la Reine de Cœur au Pays des Merveilles d’Alice.
Je sens que je vais regretter d’avoir choisi le pseudo de Judith….

 

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Un petit coin de terre et son dit bruissant
  • D’abord, il y a le jardin. Puis la maison et la maîtresse des lieux : Judith. Il y a la ville. Et des mots qui bruissent dans le quotidien. Voici le journal intime d’un petit coin de terre.
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